Bonjour à tous,
Bienvenue dans la #8 Newsletter de la G. Family co-écrite par Gaëlle, Yanis, Coleen, Charu, William, Yves et Paul. Chaque mois, vous recevrez un condensé de l'actualité de G. Ventures et des ressources cruciales pour jeune entrepreneur / VC.
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👉 Le concept : 3 startups Pitchs et un public pour les challenger, poser des questions et donner leurs feedbacks, le tout dans l’ambiance Summer Apéro ! L'opportunité parfaite pour rencontrer d'autres startups et élargir votre réseau… 🔥
Nous vous proposons ce mois-ci :
De comprendre des enjeux inattendus soulevés par le retour de la guerre en Europe pour l'écosystème Startup ❓
Les dernières levées de fonds de l’écosystème 🚀
Les opportunités du VC/ startup 💼
Notre sélection des events à ne pas manquer 📆
La prochaine guerre se prépare-t-elle à Station F ?
Au cours de ces derniers mois, un certain nombre de personnes ont déclaré que l’Amérique était en déclin et que seule la technologie pouvait créer un nouvel imaginaire et délivrer le pays du pessimisme ambiant.
En 2020, en pleine pandémie, la rockstar du capital-risque Marc Andreessen annonçait alors le « temps de la construction », pour ne plus jamais avoir à manquer d’instruments aussi élémentaires que des masques, en 2020, en Amérique. Prenant conscience, des défis colossaux qui attendaient notre génération, il considérait qu’il était vital que les startups s’attaquent à ces graves problèmes.
Construire des avions supersoniques. Construire des millions de drones de livraison. Construire des fusées, des réacteurs nucléaires, des polices modernes, des voitures volantes, des écoles personnalisées.
Des investisseurs comme Marc Andresseen estiment que les secteurs gouvernementaux sont à bout de souffle. Lorsque l’État faillit, les startups et les VCs peuvent-ils prendre le relais ?
American Dynamism, la nouvelle thèse d’Andreessen Horowitz 🇺🇸
Le célèbre fond VC a16z a dévoilé récemment une nouvelle thèse d’investissement qui dénote avec ce qu’on voit habituellement : « American Dynamism ». Il s’agit de soutenir toutes ces entreprises qui soutiennent l’intérêt national : aérospatial, défense, sécurité publique, logement, éducation ou encore énergie. Le fond est convaincu, dans les décennies à venir, tous les VCs investiront dans ces sociétés aux ambitions colossales, comme aujourd’hui elles le font dans le SaaS ou la fintech.
Toutes ces sociétés travaillent avec le gouvernement et l’aident à satisfaire ses grands objectifs sociaux : protéger, éduquer, loger … Mais ces entreprises opèrent dans un environnement bien différent des startups traditionnelles. En fait, il est bien plus difficile de pénétrer le marché de la défense militaire ou de l’aérospatial que celui de la food.
On ne parle pas ici d’impact, mais d’optimisme 🫠
Andreessen Horowitz n’a pas l’intention de faire de l’impact avec cette nouvelle thèse. L’impact consiste à investir dans des sociétés qui ont des structures de rendements bien différentes et qui ont donc besoin d’une architecture particulière pour attirer les capitaux. A l’inverse, les startups de l’American Dynamism ont le potentiel de devenir des entreprises extrêmement puissantes, une fois que la difficile étape de la construction a été franchie.
Construire SpaceX est extrêmement difficile. Regardez « Retour dans l’espace » sur Netflix si vous n’êtes pas convaincu. Mais aujourd’hui, SpaceX est l’une des sociétés privées les plus précieuses de la planète. Idem pour Starlink qui apporte un accès mondial à l’internet haute vitesse et qui est actuellement l’une des technologies les plus importantes du monde.
Cette thèse d’investissement a surtout pour ambition de susciter de l’espoir parmi les jeunes générations, qui ne croient plus dans le rêve américain et ont de plus en plus de pensées suicidaires. Réintroduire ce désir de grandeur, de croissance, de mouvement pour renouer avec l’histoire de la grande Nation Américaine : une civilisation de bâtisseurs et de technologues.
Les startups doivent réparer le gouvernement 🛠
A16z part d’un constat simple : les personnes qui connaissent le mieux la technologie ne travaillent pas pour le gouvernement. Yann Le Cun ou Vitalik Buterin préfèrent le privé que le département de la Défense.
Dès lors, le capital-risque qui a accompagné le dernier cycle rapide d’innovation doit favoriser ces sociétés technologiques qui améliorent le service de l’Etat. De nombreux gouvernementaux comme la sécurité publique n’ont pas pleinement intégré la révolution du logiciel et sont construits sur des modèles archaïques. La culture d’innovation et de prise de risques des startups peut donner un coup de fouet à ces mamouths technologiques.
Alors que les services informatique soumis à la concurrence comme les ordinateurs ou le streaming musical ont vu leur prix s’effondrer depuis une décennie, le logement, l’éducation ou les soins de santé sont encore trop cher pour la classe moyenne américaine. Force est de constater que les secteurs les plus réglementés et subventionnés sont les seuls où l’innovation n’a pas réduit les coûts.
Les sociétés technologiques améliorent déjà une partie du service de l’Etat mais pourraient aller beaucoup plus loin. Ubercomplète l’offre des transports publics dans les métropoles, Palantir aide les services de renseignement, SpaceX a propulsé l’industrie spatiale dans une autre dimension en réduisant le coût des lancements. Moderna a sauvé des millions de vies et a compensé les défaillances des institutions publiques en matière sanitaire.
Voici quelques-uns des investissements de a16z :
Flock Safety fournit le première système d’exploitation de sécurité publique afin d’éliminer la criminalité grâce à des caméras et un peu de machine learning. Des villes qui font face à des pénuries de policiers utilisent déjà ces services.
Dans un tout autre registre, Hadrian construit des ateliers d’usinage automatisés pour les secteurs de la défense.
VCs, il est vraiment temps d’investir dans des avions supersoniques et des armées de robots ! 🤖
Face à la Russie et à la Chine, nous aurions tous intérêt à ce que les gens les plus talentueux du logiciel travaillent dans des startups liées à la défense nationale. Les startups peuvent réellement améliorer les services publics et les fondateurs de ces sociétés sont souvent euphoriques à l’idée de servir leur pays sur des sujets aussi essentiels ! N’oublions jamais que les entrepreneurs-missionnaires créent souvent les plus belles sociétés du monde.
Même si les VCs de la Silicon Valley ont investi des milliards dans des startups de technologie de défense au cours de la seule dernière année, encore faut-il que la bureaucratie gouvernementale accepte de travailler avec ces startups aux mœurs bizarres.
Pour l’instant, ce n’est pas gagné…
Et en Europe, les investisseurs croient-ils en cette thèse ? 🤔
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, plusieurs facteurs macroéconomiques se sont révélés être particulièrement inquiétants en Europe de l’Ouest : l’échec des institutions, la perte de confiance en l’Etat et en les élus, une stagnation économique, etc.
Ce scepticisme ambiant est très similaire à la situation à laquelle les Etats-Unis font face actuellement. Pourtant, quelques startups se sont déjà saisies de ces problématiques publiques, telles que Elyze, qui permet d’évaluer quel candidat à la présidentielle, ou quel groupe parlementaire, vous convient le plus. On peut également nommer ViteMaDose et Doctolib, qui ont été d’utilité publique lors de la campagne de vaccination contre le Covid-19.
Ces startups évoluent dans ce qui s’appelle la GovTech : cela regroupe l’ensemble des technologies et des startups créant des produits et services pour le gouvernement et le secteur public. Plus qu’un courant à part entière, il s’agit de la redéfinition d’un modèle économique qui cible les acteurs publics : on ne parle plus de BtoB mais bien de BtoG (OVHpeut par exemple être considérée comme une GovTech car elle héberge les serveurs de l’état, mais conserve son activité avec des acteurs privés). Depuis 2012, les startups françaises de la GovTech ont levé plus de 1,53 milliard d’euros. On est encore loin des 103 milliards de dollars annuels du marché nord-américain. Le sujet est poussé à l’étranger, mais beaucoup moins en France car la collaboration entre secteur privé et public n’est pas aisé.
En France, le terrain semble déjà fertile pour que des thèses d’investissement similaires soient développées, d’autant plus que la France possède un avantage non négligeable sur ses voisins européens : notre service public est bien plus important. Une étude de Roland Berger révèle d’ailleurs quels sont les secteurs les plus dynamiques de la GovTech : c’est sans surprise la santé qui arrive en tête du classement, suivie par les transports, la défense, et l’éducation.
La redéfinition et la structuration d’un nouveau secteur 💡
Les startups de la GovTech sont actuellement en train de se restructurer afin de bénéficier des 200 milliards d’euros de la commande publique française (ce qui correspond aux contrats conclus entre des acteurs publics ou toute autre entité en charge d’un service public, et des prestataires externes).
On observe également l’émergence d’un nouveau modèle qui reste caractéristique de la France : celui des startups d’Etat. Leur objectif est simple : améliorer la qualité des services publics. Bien que l’expression puisse paraître contradictoire, les startups d’Etat n’ont pas les ambitions d’une startup classique. Ici, on ne cherche pas de profits mirifiques, pas d’IPO, on n’évalue pas les possibilités d’exit, etc. Ces entrepreneurs sont animés par la volonté “d’améliorer la qualité des services publics, l’efficacité d’une politique publique de l’Etat et ses opérateurs”, comme l’indique Hela Ghariani, responsable de beta.gouv.fr.
Ces startups d’Etat permettent également de faire cohabiter différents modes d’organisation et différentes cultures. Ces structures insufflent des modes de travail agiles au sein de nos institutions. « Ici on privilégie le besoin de l'usager plus que celui de l'administration, le pilotage par la finalité plus que par les moyens, l'amélioration du service plutôt que le cahier des charges », déclarent Thomas Guillet et Florian Delezenne aux Echos, coachs et développeurs de plusieurs start-up.
Dans un rapport, la Commission Européenne détaille l’état actuel et les évolutions du secteur de la GovTech. Elle prédit qu’en 2025, presque chaque pays européen aura créé son propre programme de GovTech. En France, Nous avons beta.gouv.fr, qui est en quelque sorte l’incubateur des startups d’Etat. L’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Pologne, la Lithuanie, les Pays-Bas et le Luxembourg ont déjà mis en place leurs propres initiatives GovTech. Vous le comprendrez donc, ce secteur est en plein boom. De 2019 à 2021, le marché de la GovTech aux Pays-Bas est passé de 4,2 à 4,5 milliards d’euros, de 11,3 à 12,5 milliards d’euros au Royaume-Uni, de 16 à 17 milliards en France, et de 18,6 à 20 milliards en Allemagne.
Quelques exemples de startups évoluant dans la GovTech chez nos voisins européens :
Interactio (Lithuanie), qui permet de faciliter les communications virtuelles et le télétravail pour tous, partout dans le monde grâce à un système de traduction innovant
NetCompany (Danemark), qui accompagne les entreprises et acteurs publics dans leur transformation digitale. NetCompany a également développé le pass sanitaire danois, norvégien, et britannique.
Mobito (Grèce), qui aide les villes à orchestrer les mobilités urbaines, à gérer le flux de personnes et proposer des solutions de transports en commun adaptées.
Quel avenir pour le financement pour les GovTech européennes ? 🇪🇺
Trois solutions s’offrent aux entrepreneurs :
les subventions
les prêts
le financement par capital-risque
Malheureusement, les politiques et structures pour soutenir ces solutions de financement sont encore trop peu nombreuses. Il faut également avoir à l’esprit que toutes ces startups n’ont pas forcément comme vocation de générer d’immenses profits ou de s’exporter à l’étranger, ce qui n’attire pas les fonds d’investissements privés “classiques”.
Selon la commission européenne, les startups d’Etat et l’écosystème GovTech vont être des acteurs clés de la transition écologique de nos territoires. Elle projette que les états feront davantage attention à la sécurité de leurs citoyens (la pandémie a notamment donné lieu à une hausse des violences domestiques et du cyberharcèlement), ce qui ménerait à l’essor de startups dans le monde de la SafetyTech, à l’instar de Logically, créée en Grande-Bretagne, qui utilise l’intelligence artificielle pour lutter contre la désinformation en ligne. Les services publics devront également se mettre au vert et trouver des fournisseurs plus respectueux de l’environnement : Kovma, startup basée aux Pays-Bas, permet d’établir l’impact environnemental des achats d’une structure et crée des dashboards pour les équipes d’acheteurs grâce à son outil d’analyse de données.
D’autres thématiques seront évidemment traitées par les startups d’état et de la GovTech, comme la mobilité urbaine, la gestion des hôpitaux, les solutions de paiement, la santé mentale et psychologique, la planification énergétique, et bien d’autres encore !
Le champ des possible est grand ouvert, et ce positionnement attirera certainement de nouveaux acteurs du monde l’investissement.
Cette nouvelle thèse d’investissement est fascinante. L’Etat bientôt challengé par les startups ? La start-up Nation, on vous avait dit …
Ressources du mois 🚀
🚀 Founder Ressources
🥇 How to Run a User Interview by Y Combinator
🥈 First-Time Founders: How to Select the Best Fundraising Strategy by Lolita Taub
🥉 Signal NFX: Investing Network for Founders, VCs, Scouts, and Angels
💰 VC Ressources
🥇 Angel: How to Invest in Technology Startups by Jason Calacanis
🥈 Evaluating Early-Stage Startups: a Framework for Building Conviction by J.P. Bowgen
📚 Une pause lecture
🧠 Envie de comprendre comment créer et entretenir une communauté solide autour de votre produit ?
👉 The Startup Community way par Feld Hathaway
🎥 L’instant vidéo
Le pires manières dont les startups gaspillent leur argent… selon Ycombinator
🗞 L’article Tech de Juillet
Découvrez 15 outils gratuits dont chaque Startup a besoin…
🎙 La découverte podcast du mois
20MinuteVC by Harry Stebbings
Les deals du mois 💰
EcoVadis devient la 27ème licorne française après une levée de 478M€🦄Elle propose une solution à destination des entreprises d’évaluation des performances environnementales et sociales de leurs fournisseurs🌱La startup utilise l'analyse de données, l'IA et l'analyse humaine pour permettre aux entreprises du monde entier d'obtenir une notation RSE à des coûts compétitifs📝Opération menée par Astorg et BeyondNetZero (General Atlantic) avec le soutien de GIC Private Limited et Princeville Capital, les 478M€ levées permettront à EcoVadis de développer sa plateforme (notamment au niveau de la chaîne d'approvisionnement) et d’étendre son produit en Asie.
Platform.sh lève 140M$. C’est une plateforme cloud que les développeurs peuvent utiliser pour développer, tester, déployer et gérer des applications cloud et gagner du temps, se concentrer sur le déploiement de nouvelles fonctionnalités et accélérer leur time to market💻Opération menée par Digital+ Partners, Morgan Stanley Expansion Capital and Revaia avec le soutien de ses investisseurs historiques BGV, Eurazeo, Hi Inov and Partech, les 140M$ levées permettront d’accélérer leurs plans pour construire la meilleure plateforme cloud computing en recrutant 260 employés et en acquérant de nouvelles entreprises et de nouveaux fournisseurs de technologie.
ImCheck Therapeutics lève 96M€. Cette startup développe des anticorps d'immunothérapie dans le cadre de la lutte contre le cancer🫁Elle travaille sur les anticorps monoclonaux qui sont des anticorps fabriqués pour traiter des maladies spécifiques en laboratoire et elle a déjà développé l'anticorps ICT01 qui active les lymphocytes T Gamma-delta (capables de détecter puis de tuer les cellules cancéreuses)🔬Opération menée par Earlybird et Anderra Partners avec le soutien d'Invus, du Therapy Acceleration Program de la Leukemia & Lymphoma Society et d'investisseurs historiques (Bpifrance, Eurazeo, Pfizer Ventures, etc.), cette levée de fonds permettre à ImCheck Therapeutics d’étendre leur essai clinique qui comprend un candidat principal pour les tumeurs liquides et solides.
Nos deux dernières startups visent à accélérer le développement des solutions de recharge rapide⚡NW Groupe lève 300M€ auprès du fond RGreen Invest et se revendique comme la première licorne française de la transition énergétique♻️Le groupe a d’ailleurs pour ambition de devenir leader de cette industrie et entend se développer rapidement sur l’ensemble du territoire français avec un objectif de 1000 stations de stockage d’énergie, couplées à des bornes de rechargement, d’ici 18 mois🚗
Notre deuxième startup est Electra et s’attaque quant à elle aux zones urbaines🏙️Cette startup souhaite accélérer le développement des bornes de recharge électrique en France et en déployer plus de 8000 d’ici 2030. Elle propose les bornes les plus rapides du marché et une application avec de nombreuses fonctionnalités pour programmer son rechargement🔋Elle vient de lever 160M€ après une opération menée par Eurazeo avec les participations de RIVE Private Investment, Serena, Groupe Chopard, SNCF, RATP Group, mais aussi RGreen Invest !
Opportunités 🚀
[Stage] – Analyste VC- Impact Business Angels - En savoir plus
[Stage] – Analyste VC Biotech- Marble - En savoir plus
[Stage] – Analyste VC - Plug and Play - En savoir plus
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[Stage] – Responsable projet VC - OSS VENTURES - En savoir plus
[Stage] – Analyste Venture Capital & Impact Investing - Agence Française de Développement- En savoir plus
[Emploi] – Associate VC - Runa Capital- En savoir plus
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[Emploi] – Associate VC - Techstars - En savoir plus
[Emploi] – Responsable Marketing VC - XAnge - En savoir plus
[Emploi] – Analyste Corporate Venture Capital - La Francaise Des Jeux - En savoir plus
Agenda 📆
Paris 📍
📍 SUMMER PITCH #2 x G.ventures - Le Noddi, 16 Rue des Bernardins - 19 Juillet 2022 - s’inscrire
📍 Crypto Finance Forum - Maison de la mutualité - 18 Juillet 2022 - s’inscrire
📍 Apero Pitch Web3 x Kryptosphère - Villa Gypsy, 126 Rue Legendre - 21 Juillet 2022 - s’inscrire
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